Histoire et explications
Le terme de « glamping » est apparu pour la première fois en 2007 dans un article du New-York Times Style Magazine qui interviewait Mary-Jane Butters, déjà connue aux Etats-Unis pour son implication dans l’alimentation biologique dans sa « Ferme Mary-Jane », qui proposait des tentes-lodges de luxe pour permettre aux visiteurs de découvrir la ferme.
Pour parler de glamping, il faut 4 éléments :
– des hébergements insolites de type tente-lodge, caravane vintage,…
– de l’espace : de la nature, une belle vue si possible
– du calme
– une décoration harmonieuse et très recherchée – le glamping a même créé son propre style de décoration, par exemple, les guirlandes de fanions de forme triangulaires en sont un symbole reconnu.
Deux offres opposées regroupées sous un unique terme
Le glamping est divisé en deux offres distinctes : l’une d’hébergements que nous appelons « standards », sans eau ni électricité, donc très écologique, qui n’augmente pas et ne diminue pas non plus, et celle « luxe », qui augmente, et qui regroupe des hébergements de plus en plus spacieux avec des équipements de type spa privatifs. Cette deuxième offre ne part pas forcément d’une envie de vivre de façon plus respectueuse, mais finalement, nous constatons que c’est très souvent le cas (99% des porteurs de projets affirme que l’aspect écologique est primordial ou important).
Une opposition au camping inutile
Le glamping n’est pas distinct du camping, c’est une des offres que celui-ci permet. Effectivement, il est en pleine expansion et de nombreux sites se créent chaque année de même que de nombreux campings dits « traditionnels » s’équipent d’hébergements insolites, et cela va continuer de manière exponentielle. Cependant, il existera toujours une demande forte pour des campings animés avec des boîtes de nuit, des piscines, de même que pour des petits campings familiaux avec uniquement des emplacements nus ou encore des campings naturistes. Toutes les offres de camping ont leur place, elles évoluent.
Le paradoxe de la demande
Dans le glamping, le paradoxe ne vient pas de l’offre, il vient de la demande : c’est le fait de vouloir toujours plus de nature, dans toujours plus de confort. Il s’explique facilement : nous vivons dans un monde de plus en plus virtuel donc nous avons besoin de nature mais nous ne pouvons pas non plus effacer ce que nous sommes en quelques heures !
Des éléments à prendre en compte
Lorsque vous créez un site au calme et dans la nature, en général cela signifie que vous êtes éloigné des réseaux donc même si certains porteurs ne sont pas forcément sur des projets écologiques, l’installation d’hébergements insolites nécessitent de trouver des solutions techniques donc de s’intéresser à tout cela. Chaque année de nouvelles solutions apparaissent, l’autonomie est déjà possible dans certains endroits (il faut beaucoup de soleil et beaucoup de pluie également donc pour le moment, pas partout). Et ces nouvelles solutions sont compatibles avec une gamme « luxe », par exemple il existe depuis plusieurs années des toilettes sèches pour lesquelles les clients ne savent pas forcément qu’il n’y a pas d’eau.
Plusieurs clientèles à aller chercher
Les 18-34 ans accrochent bien sur les réseaux sociaux mais ne passent pas à l’achat facilement (cette clientèle augmente cependant) et les seniors, qui ont plus de moyens. Cette clientèle assimile encore le glamping aux hébergements de type standard et pense donc devoir sacrifier son confort justement, mais il faut lui faire découvrir les gammes supérieures.
Les entrepreneurs
Les porteurs de projet en glamping sont majoritairement des personnes en reconversion professionnelle totale, seul 15% sont des professionnels du tourisme. Ces futurs gérants ont entre 35 et 45 ans pour 38,5% et 25 et 35 ans pour 37,3 %
Ils sont motivés par le fait de travailler pour eux même (34,9 %), changer de vie (32,5 %), vivre au vert (13%), car ils ont vécu une expérience professionnelle traumatisante (11,2%). Sources: Etude Hôtes-Insolites sur les porteurs de projet en 2021. Découvrez notre webinaire gratuit.
La principale contrainte est l’urbanisme. Beaucoup de personnes pensent pouvoir mettre un tipi dans leur jardin et accueillir des gens, hors il faut une autorisation d’urbanisme pour cela (pour tout en fait, même pour changer ses volets ou couper du bois dans la plupart des cas!). 24 % des porteurs de projet ont perdu 2 ans et plus à cause de l’urbanisme.
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